RHIZINV

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  • Titre du Projet : RHIZINV : Rhizosphère de la plante invasive Miconia calvescens en Polynésie française 
  • Coordination : Camille Clerissi
  • Période : 2019
  • Zone d’étude : Moorea, Polynésie française
  • Collaborateurs : National : Jean-Yves Meyer (Délégué à la recherche, Délégation à la Recherche de la Polynésie française), Cédric Bertrand (Professeur, CRIOBE USR3278)
  • Source de Financement : PEPS CNRS-INEE ECOMOB

Résumé :

La Polynésie française fait partie de l’un des 35 points chauds de la biodiversité mondiale. Cependant, elle fait face à l’invasion d’une espèce végétale qui figure parmi les cent espèces envahissantes les plus nuisibles au monde, le petit arbre Miconia calvescens (Mélastomatacées), originaire d’Amérique du Sud. Cette espèce a colonisé des milliers d’hectares de forêt tropicale humide sur l’île de Tahiti et l’île voisine de Moorea, où elle forme des peuplements monospécifiques denses, et menace plusieurs dizaines d’espèces endémiques de Polynésie française.

Jusqu’à présent, les études réalisées ont décrit le processus invasif à l’échelle des communautés végétales, mais la dynamique en jeu au niveau de la rhizosphère reste peu explorée. Or la rhizosphère est un compartiment fondamental de la biologie des plantes, puisqu’elle est le siège d’échanges nutritifs et de communications avec des micro-organismes (champignons, bactéries), mais aussi avec d’autres plantes (via notamment des métabolites secondaires). De façon générale, ces interactions structurent les communautés végétales et microbiennes, et elles seraient le résultat de longs processus co-évolutifs. Néanmoins, peu d’études ont visé à décrire la façon dont les plantes invasives s’intègrent dans des réseaux d’interactions déjà existants. Cela pourrait se faire notamment avec l’apport de nouvelles « armes » (métabolites secondaires ou microbiens) qui provoqueraient une déstabilisation de la rhizosphère, et concourraient à la construction d’une nouvelle niche écologique.

L’objectif du présent projet est de comprendre comment l’espèce invasive Miconia calvescens s’intègre dans les réseaux d’interactions déjà existants de la rhizosphère en Polynésie française.

Plus précisément, ce projet vise (i) à estimer si cette invasion induit une déstabilisation de la rhizosphère (communautés microbiennes et les métabolites secondaires), et (ii) à identifier des candidats microbiens et des métabolites secondaires qui pourraient être impliqués dans le succès d’invasions de Miconia calvescens.